Nous créons des données presque chaque heure de chaque jour. Que ce soit par l’utilisation du mobile, des réseaux sociaux ou des sites de commerce électronique, chaque mouvement numérique que nous faisons génère de nouvelles données. Et les marques en sont avides. L’acquisition et l’utilisation des données des consommateurs ont récemment été placées sous les feux de la rampe, en tant que pratique néfaste solidement ancrée dans le côté obscur de l’utilisation d’Internet.

Nos lois elles-mêmes ont changé en réponse à l’utilisation problématique des données. Avec l’entrée en vigueur du GDPR et de la directive NIS, nous gagnons en transparence et en contrôle sur la manière dont nos données personnelles sont utilisées. Maintenant, plus que jamais, nous avons le pouvoir de restreindre complètement la collecte, le stockage et l’utilisation de nos données.   

Mais le fait que nous puissions arrêter de partager nos données personnelles signifie-t-il que nous devrions le faire ? Voici donc pourquoi faut-il faire attention au partage de données.

Le côté obscur du partage de nos données 

L’augmentation de la cybercriminalité, les scandales liés à l’utilisation abusive des données et les entreprises à l’origine de stratagèmes visant à colporter nos données privées ne nous ont guère réchauffées à l’idée de les partager volontairement. Il ne fait aucun doute que le partage des données a un côté sombre. 

Les données sont un outil puissant qu’il est facile d’utiliser à mauvais escient. Nos données permettent aux marques de nous envoyer des publicités invasives. Elles permettent aux entreprises de nous discriminer. Elles peuvent exposer nos faiblesses et nos vulnérabilités pour que les entreprises les ciblent sans vergogne avec des offres et des stratégies marketing – Par exemple, si vous cherchez à acheter une box TV et que vous avez effectué une recherche sur votre navigateur, il est fort probable qu’une publicité de cette box vous sera affichée sur votre téléphone.

De plus, le fait d’être libre avec ses données comporte un risque personnel. Alors que les taux de cybercriminalité montent en flèche, le partage des données peut potentiellement avoir des répercussions dévastatrices, telles que l’usurpation d’identité et la perte financière. Même si de nouvelles protections et procédures de sécurité sont en place, si nous pouvons réduire le risque d’être victime de cybercriminels, pourquoi ne le ferions-nous pas ? 

Transparence et contrôle 

Les nouvelles dispositions juridiques relatives aux données visent à réduire, voire à abolir, le secret qui entoure l’utilisation de nos données. Nous devons désormais donner explicitement notre consentement sur la manière, le moment, la raison et la nature des données nous concernant qui sont stockées et utilisées. Nous pouvons cesser de partager nos données avec les entreprises et les sites web avec lesquels nous interagissons. 

La question est de savoir jusqu’où exercer ce nouveau droit. Tout comme les logiciels, les ordinateurs et l’internet ne font pas, en soi, exclusivement partie du côté obscur du numérique, vos données partagées ne le sont pas non plus. Les données sont un outil comme un autre, et elles peuvent être utilisées de manière bénéfique. La législation vise à garantir que nos données ne sont utilisées que de manière éthique – sans pour autant éliminer complètement leur utilisation. Mais ces efforts risquent d’être trop faibles et trop tardifs. 

Bien que nous disposions désormais d’une plus grande transparence des données, cela n’enlève rien à la méfiance qui a déjà commencé à s’installer. Lorsque nous ne savons pas comment, quand ou pourquoi nos données sont collectées et utilisées, il est facile d’avoir l’impression que notre vie privée a été violée.

Trouver un équilibre 

Grâce à la nouvelle législation, nous pouvons identifier quand nos données sont utilisées pour des raisons qui ne sont pas éthiquement ambiguës. Alors, le partage de nos données est-il suffisamment néfaste pour compenser les avantages ? Le contrôle que nous avons désormais sur nos données signifie non seulement que nous pouvons cesser de les partager beaucoup plus facilement, mais aussi, paradoxalement, qu’il pourrait être moins nécessaire de le faire.   

Lorsque les consommateurs ont le droit de retirer leurs données à tout moment – et d’exiger qu’elles soient supprimées – le risque de partage est moindre. Les entreprises veulent pouvoir utiliser vos données pour améliorer leurs services et conserver votre clientèle ; elles ne vont pas délibérément faire des vagues si vous pouvez voir ce qu’elles font. Il est possible par exemple d’aller sur amonavis.fr pour consulter les avis des clients sur telle ou telle entreprise pour savoir si elles vous laissent le droit de retirer vos données à tout moment.

Ce sont vos données !

Vous avez plus de contrôle que jamais, et grâce à la nouvelle législation sur les données en vigueur, vous n’avez plus à craindre de partager vos données. Les conséquences d’une mauvaise utilisation des données sont énormes pour les entreprises, et ne sont pas du tout dans leur intérêt. 

D’un point de vue plus extérieur, les avantages de partager en toute sécurité les données que vous êtes à l’aise de partager peuvent s’étendre au grand public, ainsi qu’à vos propres expériences de service. En fin de compte, la décision de continuer, ou d’arrêter, de partager nos données revient à chaque individu. Ce sont vos données, c’est votre décision. 

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